Dans quelques semaines, cela allait faire dix ans que je prétends à qui veut l'entendre que cette friterie est la meilleure du monde.
Dix ans que, patiemment dans la file, je savoure la bonne humeur entourant ce fritkot dans la perspective d'être servi par un commerçant sympathique et professionnel servant de savoureuses fricandelles...
hélas, trois fois hélas...
depuis ce lundi 15 janvier 2009 à 12h42, date où, après je ne sais quel quiproquo toujours incompréhensible, mon épouse et moi même avons été sommés de quitter la file, interdits des frites que nous venions de commander, traités de "fouteurs de gueule", noyés sous les aboiements du fritier le plus paranoïaque et agressif qu'il nous ait été donné de rencontrer.
La mort dans l'âme j'affirme donc ceci:
La friterie bien connue pour ses divers déménagements, pour qui j'ai pétitionné afin qu'elle ne subisse plus les avatars du bassin d'orage et les diverses menaces d'expropriation, cette friterie, ne vaut pas mieux que les autres, pire, elle jouit désormais du titre peu enviable, à cause du roquet de basse classe qui lui sert de cuiseur de frites en journée, de la pire friterie de la ville.
Ce triste bougre, qui en toute vraisemblance n'apprécie pas du tout son travail, m'a toujours laissé perplexe, son attitude envers les clients me semblait jusqu'à présent empreinte d'un second, voir troisième, degré. Ce n’est en effet pas la première fois que je le voyais prendre un client en grippe, mais nous avions toujours supporté ses dérives (qui, je le sais désormais, traduisent un réel mépris des clients) d’une patience amusée. A présent j'en suis sûr, il est non seulement d'un premier degré plat comme un paysage des Flandres, mais il se permet également de déverser sur sa clientèle une agressivité pitoyable et de l'accabler de son attitude de petit chef, attitude indigne de tout commerçant soucieux de ne pas faire passer cette dernière pour du bétail.
Ami fritier de la journée, je plains ton collègue (employeur?) de soirée à qui tu fais et feras encore perdre des clients. Et si un jour tu lis ces lignes, sache qu'en tournant le dos aux canards des étangs d'Ixelles, tu leur fais le plus beau des cadeaux: celui de ne pas avoir à subir à longueur de journée l'expression figée de mépris qui te sert de visage.
Pour terminer sur une note plus amusante, et pour les amateurs de la fabuleuse série Seinfeld, je ne résiste pas au plaisir de partager cet extrait: il suffit de changer la soupe par des frites et on s'y croirait...
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